C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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 Résultat de la recherche de GERS., Purif. 
1
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     ABOMINABLE     
B. -

"Qui suscite la réprobation morale" : Mais, helas ! j'ay grant doubte que au jour d'uy pluseurs, en lieu de misericorde, ne preignent et reçoivent dedans eulz meismes cruaulté dampnable, hideuse et abhominable. N'est si perilleuse cruaulté ou fureur comme tuer soy meismes, et soy persequuter. (GERS., Purif., 1396-1397, 64).

2
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     ACCOMPLIR     
-

Accomplir qqc. "Réaliser, exécuter (un commandement, un voeu, un projet)" : Et par le contraire n'est que ung brief mo(me)ment de toute la peine de ce monde que on a a bien faire pour acomplir les commandemens de Dieu, au regart de la gloire que misericorde donra a ses bons hostes et hostesses. (GERS., Purif., 1396-1397, 67). Pour conclusion il fault dire que veu simple empesche mariage a estre contrait, et tant que se cellui qui a simplement voué, aprez a donné jurement a aucune femme que il l'espouseroit et prendroit en femme, il doit son veu acomplir et faire penitance de son jurement illicitement presté et donné. (Sacr. mar., c.1477-1481, 54). ...et là lisoit publiquement de ladicte science [l'astrologie], comme par ses gestes peut clerement apparoir, donnant exemple aux roys et grans hommes de son temps de ainsi faire, et aussi à ses successeurs pour ce qu'il sçavoit que c'estoit la science par laquelle l'on povoit plustost acomplir haultes negoces, ce qu'il avoit bien experimenté en ses merveilleuses euvres. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 28 r°).

3
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     ACCORDER     
b)

Accorder qqn à qqn. "Établir l'entente (entre deux personnes) ; mettre qqn d'accord avec qqn" : "Ame devote, bien nous devons esjouyr, car Recue avons misericorde Qui les pecheurs a Dieu accorde" (GERS., Purif., 1396-1397, 60).

4
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     ACCROÎTRE     
Empl. trans. [Le compl. désigne une chose abstr.] "Rendre plus grand" : ...mais affin d'acroistre le mal, et que d'aucune aventure remede n'y soit mis par misericorde, il gette dessus l'ame ung drap fait et tissu d'ypocrisie, de faintise et simulacion pour apparoir belle au monde. (GERS., Purif., 1396-1397, 66). Quartement s'ensuit que Dieu est sans commencement et sans fin en eternité, tout parfait en essence, en vie, en congnoissance, en bonté et en puissance, sans riens perdre, ou diminuer, ou acroistre ou oublier, autrement ne seroit mie tout parfait. (GERS., Trin., 1402, 160). Et pour tant Mars par sa puissance Fist eslever en abondance De la terre, aussi des rivières, Parmy l'air diverses matières, Lesqueles en l'air espandues Si furent par lui corrompues, Et la prouchaine occasion De la dicte corruption Est Jupiter, n'en doubtez mie, En accroissant la villanie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 28).
5
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     ACCUSER     
-

Accuser qqn : Sire, point nous ne demandons ta sapience, ta justice et ta puissance, car plus doubtons que desirons, nom pas sans cause, car Sapience accusoit l'omme pecheur, qui point ne se pouoit ou sçavoit excuser (GERS., Purif., 1396-1397, 62). Car Saturnus (...) Comme esméu de mau courage, Détesta moult Humain Lignage, Et l'accusa horriblement En plaine court de Parlement (LA HAYE, P. peste, 1426, 35).

6
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     ADMINISTRER     
2.

[Le compl. désigne un bien abstr.] "Fournir, donner" : ...ou se ilz les oyent [les bonnes amonitions], tantost les gettent et vomissent hors, et, qui pis est, persecutent ou hayent la misericorde des medecins espirituelz qui ceste viande leur veulent aministrer (GERS., Purif., 1396-1397, 59). ...en recongnoissant sa merveilleuse sapience en tant qu'il nous a refaiz et reparez aprés ce que pechié nous avoit deffait ; en recongnoissant finablement sa tres doulce bonté qui nous a administré et offert paix, grace et gloire pardurable, se a nous ne tient, c'est a dire, a nostre mauvaise voulenté. (GERS., Noël, p.1404, 293). Et jà soit ce que l'action De joie donne occasion Parfoiz de moisteur corporele, Ce néantmains est naturele Pour résister à pestillence, Pour le confort et allégance Que souvent administre et donne De sa nature franche et bonne Aux nobles cuer et esperiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 111).

7
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     ADMONESTER     
A. -

[D'une pers. ; le compl. désigne un comportement] Admonester qqc. "Conseiller, recommander qqc." : Or pleut a Dieu que, dedans le temple espirituel de nostre cuer, nous receussions maintenant telle misericorde, que nous eussions mercy et pitié de nous meismes et de nostre ame, comme l'admonneste le Saige : Miserere, inquit, anime tue, placens Deo (GERS., Purif., 1396-1397, 59).

8
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     ADMONITION     
"Avertissement" : Et nous, aprés noz pechiez par lesquelz nous renions Dieu de fait, que faisons nous ? Comment nous convertissons nous, mais comment ne nous voulons nous convertir ne par admonicion ne par prosperité, ne par tribulacion, ne tost, ne tart ? (GERS., P. Paul, a.1394, 489). Ceulz doncquez laissent morir leur ame de fain tres perilleuse, tres crueuse et sans pitié, qui ce pain et ceste viande espirituelle li denient, qui ne veulent oyr bonnes amonicions ou se ilz les oyent, tantost les gettent et vomissent hors (GERS., Purif., 1396-1397, 59).
9
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     ADORER     
A. -

"Rendre un culte à Dieu, à une divinité, à une puissance maléfique, etc." : Assés tost aprés que la belle dame est assise en la chaiere, les sains de Paradis a grans routes, chascun en son ordre, l'un aprés l'autre, comme dessus fourmés en l'aire de la dicte nuee, vienent devant la belle dame, et, en lui aourant, parfondement s'enclinent (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 389). Mais oyez la fin ! Finablement Ydolatrie s'i embat avec ses suers germaines qui sont Sortilege, Supersticion, Magique qui font la povre ame aourer et croire en leurs dieux, denier son baptesme et la foy crestienne, adourer les dyables et luy sacrifier. (GERS., Purif., 1396-1397, 65). Item les hommes charnelz, qui vivent selon la char, qui font de leur ventre leur Dieu, comme gloutons, qui aourent leur ventre, ainsi que dist l'apostle Saint Pol. (Somme abr., c.1477-1481, 105). Et doncques si le Createur du ciel s'est voulu fere aourer par trois si souverains astrologiens, il s'ensuit bien qu'il ayt voulu en eulx manifester la Trinité, etc. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 73 v°).

10
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     AMENER     
-

[Dans un cont. allég.] : Adam n'en eschapa mie, car, aprés la premiere desobeyssance, Justice tantost le despouilla de son noble vestement de innocence, amena Rebellion en son royaume espirituel, le chassa hors de son propre heritaige, paradis terrestre, luy fit espouser mort, fut fait serf a tribulacion, le livra a tres crueux sergens pour le tourmenter, qui sont Fain, Soif, Angoisse, Misere, Tristesse et Maladies sans nombre. (GERS., Purif., 1396-1397, 61).

11
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     AMOLLIR     
-

Amollir qqn à faire qqc. : Se tous les pracheurs qui ou monde sont ne cessoyent chascun jour de preschier a l'ame qui est en ce point mise, c'est assavoir en mauvaise acoustumance et en durté de cuer, ilz ne l'amolliroyent pas a bien faire (...) Riens n'y valent doulces paroles pour l'amolir, ne dures pour la rompre ou flechir, car elle est sourde a tous biens (GERS., Purif., 1396-1397, 66).

12
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     ANGLET     
A. -

"Coin, recoin (d'une chambre, d'un édifice)" : Mais au jour d'uy nous l'avons receue en lieu publique, en lieu saint, en lieu ou tous generalment puent et doyvent venir, tant le povre comme le riche, c'est assavoir au temple materiel, et non pas en ung anglet de ce temple, non pas en ung lieu secret et mussié, mais ou milieu affain que tous y puissent approchier. (GERS., Purif., 1396-1397, 61).

13
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     APPAROIR     
-

[D'une pers. ou d'une chose abstr.] Apparoir + attribut. "Se présenter sous une certaine forme ou avec une certaine qualité, paraître" : ...mais affin d'acroistre le mal, et que d'aucune aventure remede n'y soit mis par misericorde, il gette dessus l'ame ung drap fait et tissu d'ypocrisie, de faintise et simulacion pour apparoir belle au monde. Car se n'estoit ce mantel d'ypocrisie, la personne apparoit si layde, si hydeuse, si puante, si adhominable au monde que tantost seroit moquee et durement persequutee (GERS., Purif., 1396-1397, 66). Le second signe en vérité De future mortalité Si est quant l'air, moult pur de soy, Appert souvent, contre sa loy, Caligineux, obscur et trouble, Pour la vapeur espesse et double Qui est en lui multipliée (LA HAYE, P. peste, 1426, 52).

14
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     APPROCHER     
1.

"Venir près de qqc. (afin d'y prendre part)" : : Mais au jour d'uy nous l'avons receue [la misericorde] en lieu publique, en lieu saint, en lieu ou tous generalment puent et doyvent venir, tant le povre comme le riche, c'est assavoir au temple materiel, et non pas en ung anglet de ce temple, non pas en ung lieu secret et mussié, mais ou milieu affain que tous y puissent approchier. (GERS., Purif., 1396-1397, 61).

15
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     ASSAVOIR     
B. -

Loc. conj. [Introduisant une explication ou un développement] C'est assavoir. "C'est-à-dire" : En lieu de ce pain nous luy donnons serpens et viandes tres venimeuses, c'est assavoir paroles mauvaises (GERS., Purif., 1396-1397, 60). ...ceste beste infernale qui est composee de deux vices qui semblent contraires, c'est assavoir de prodigalité et de rapacité (GERS., Noël, p.1404, 309). Item en aucunes choses est une maniere de non avoir terme selon leur essence, leur nature et substance, mais non de vie, comme ez corps celestielz, c'est assavoir ou sont les estoilles et planettes. (Somme abr., c.1477-1481, 141). Il fut très expert en trois sciences, c'est assavoir en geometrie, arismetique et en astrologie (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 24 r°). ...fut le principal des auxilliateurs à abrevier les loix que ledit empereur fist, c'est assaver de deux mille volumes qu'elles povoient contenir (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 96 r°).

16
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     ATTRAITER     
I. -

"Secoué, tiraillé, (mal)traité" : Quant l'ennemy voit sa parrochienne tellement pourmenee et actraictee que elle est plaine de playes mortelles, et gist ou lit de la mort, il huche sa fille Cruaulté et la maudicte procession dessus nommee pour l'ensevelir. (GERS., Purif., 1396-1397, 66).

Rem. Sens non att. par FEW : tractare.

17
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     AUTEL1          AUTEL2     
-

[Dans un cont. fig.] : Les portes et les fenestres et verrieres sont les V sens corporelz, les yeulx, les oreilles, la bouche et autres. L'autel est la voulenté de l'omme, qui est comme ou milieu du cuer de ce temple. Sur cest autel sont faiz sacrifices et oblacions de bonnes ou mauvaises affections. (GERS., Purif., 1396-1397, 63).

18
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     AVEUGLER     
1.

RELIG. "Priver de l'usage de la raison" : Viennent Ire, Envie et Hayne qui aveuglent l'ame, et doloreusement la tourmentant. (GERS., Purif., 1396-1397, 65).

19
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     AVOIR1          AVOIR2     
III. -

[Substitut de (il y) a, morphème de présentation] Nous avons de/que : N'avons nous pas de nostre Dame qui se reputoit petite ancelle et ung neant a son jugement, laquelle neantmoins fut de telle manificence que elle s'accorda a estre mere de Dieu ? (GERS., P. Paul, a.1394, 502). En aprés de la pitié et debonnaireté du vray amoureux saint Pol envers tous, qui en pourroit assés parler ? N'avons nous pas qu'il se nommoit mere et nourrice qui enfantoit et allaictoit tous ceulz qui se convertissoyent ? (GERS., P. Paul, a.1394, 510). Quant au premier - que vraye Creance amaine misericorde -, nous l'avons de Abraham a qui, pour ceste vertus, fut faicte la premiere promission de ceste misericorde : le benoit Filz de Dieu. (GERS., Purif., 1396-1397, 63). Et par le contraire, nous avons que Jhesu Crist ne feist pas moult de vertus et de misericorde aux malades de son pays pour l'incredulité d'eulz (GERS., Purif., 1396-1397, 64).

20
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     AVOIR1          AVOIR2     
III. -

[Substitut de (il y) a, morphème de présentation] Nous avons de/que : N'avons nous pas de nostre Dame qui se reputoit petite ancelle et ung neant a son jugement, laquelle neantmoins fut de telle manificence que elle s'accorda a estre mere de Dieu ? (GERS., P. Paul, a.1394, 502). En aprés de la pitié et debonnaireté du vray amoureux saint Pol envers tous, qui en pourroit assés parler ? N'avons nous pas qu'il se nommoit mere et nourrice qui enfantoit et allaictoit tous ceulz qui se convertissoyent ? (GERS., P. Paul, a.1394, 510). Quant au premier - que vraye Creance amaine misericorde -, nous l'avons de Abraham a qui, pour ceste vertus, fut faicte la premiere promission de ceste misericorde : le benoit Filz de Dieu. (GERS., Purif., 1396-1397, 63). Et par le contraire, nous avons que Jhesu Crist ne feist pas moult de vertus et de misericorde aux malades de son pays pour l'incredulité d'eulz (GERS., Purif., 1396-1397, 64).

21
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     BAILLER1          BAILLER2     
2.

[Le compl. désigne une chose concr.] Qqn baille qqc. (à qqn) : Dit Jhesu Crist que ung pere ne bailleroit jamais a son enfant, qui demanderoit a mengier, ung serpent en lieu de pain : ce ne seroit pas misericorde. (GERS., Purif., 1396-1397, 59). Exemple de dix qui seroient en prison, chascun pour dix livres se on bailloit dix livres pour tous ensemble, n'y auroit celuy qui fust delivré, mais pour ung tout seul delivrer cest argent souffiroit. (GERS., Déf., 1400, 233). Déterminé aucunement Des causes et droit fondement, Dont cestui mal de pestillence Acquiert sa cause et sa naissance, Il fault déclarer et descrire, Pour le propoz affin conduire, Aucuns signes et argumens, Et baillier certains documens Par lesquelz un chascun savant Pourra sentir de paravant Les mortalitez à venir (LA HAYE, P. peste, 1426, 51). Ce veu, s'en rapporterent au dieu Appollo de Delphe, qui fist response qu'elle [une table d'or] fust baillée au plus sage d'eulx. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 39 v°).

22
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     BANDER1          BANDER2     
Empl. trans. "Couvrir d'un bandeau" : Et premierement Mescreance clost et bande les yeulz de l'ame, affin que jamais ne voye ou congnoisce misericorde pour l'appeller. (GERS., Purif., 1396-1397, 66).
23
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     BEAU     
-

[Dans le vocatif, en partic. en s'adressant à Dieu] : Beau sire Dieu, nous te rendons grace et mercy pour l'excellence de ce don, que nous querions avec le prophete, et devotement demandons, en criant : Ostende nobis... (GERS., Purif., 1396-1397, 62). Beau tres doulx Dieu, je vous rens graces quant vous m'avez amené a vous congnoistre estre tel, tout puissant, tout juste et tout bon (GERS., Trin., 1402, 164).

24
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     BIEN     
A. -

Un bien, des biens, les biens. "Toute chose dont la possession, la jouissance est considérée comme favorable" : Riens n'y valent doulces paroles pour l'[l'âme] amolir, ne dures pour la rompre ou flechir, car elle est sourde a tous biens (GERS., Purif., 1396-1397, 66). Mescroiant chascun [de l'humain lignage] en sa Foy, Inutile à Dieu et à soy, Moult bestial, irraisonnable Néant piteux et variable, Tout ingrat à son Créateur Et des biens trop grant dégasteur, Dont en terre riens ne demeure Qu'il ne gaste tout et deveure (LA HAYE, P. peste, 1426, 36).

25
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     BIÈRE1          BIÈRE2     
[Dans un cont. allég.] "Cercueil" : Desobeyssance l'envelope [l'âme] du linceul et du lien de mauvaise acoustumance. Mais Obstinacion la met en la biere et ou sarcueil qui se nomme oblivion de Dieu. (GERS., Purif., 1396-1397, 66).
26
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     BOUCHE1          BOUCHE2     
1.

[En tant que siège du goût] : Le mur de ceste eglise et la cloyson est le corps qui contient l'ame. Les portes et les fenestres et verrieres sont les V sens corporelz, les yeulx, les oreilles, la bouche et autres. (GERS., Purif., 1396-1397, 63).

27
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     BREF     
B. -

[Dans le temps] "Qui est de courte durée" : Et par le contraire n'est que ung brief momement de toute la peine de ce monde que on a a bien faire pour acomplir les commandemens de Dieu, au regart de la gloire que misericorde donra a ses bons hostes et hostesses. (GERS., Purif., 1396-1397, 67). Mais aussy il y a beauté painte et vaine de la cher qui est tres decevable et tres plus briefve et muable que la fleur d'un jour (GERS., Concept., 1401, 417).

28
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     BREF     
1.

[D'un discours] "Qui prend peu de temps, qui est dit en peu de mots" : Selon quatre manieres de temples, desquelz parle l'Escripture saincte, nostre sermon se pourroit diviser en quatre briefves parties (GERS., Purif., 1396-1397, 60). ...a brief mot tout dire telle qui soit digne d'estre ta mere, ta suer, ton espouse et ta mie (GERS., Concept., 1401, 394). Par ainsy je fine la seconde partie de nostre sermon, et viens a la tierce que je despescheray tres briefment par respondre a deux briefves questions bien appartenentes et convenables. (GERS., Concept., 1401, 420). ...nostre brief sermon qui parlera de la paix qui fut a ceste nuyt denoncee en terre aux hommes de bonne voulenté (GERS., Noël, p.1404, 300). C'est à dire, en briève parole, Cessant du tout la Parabole, Que j'ay tant fait et estrivé Que, Dieu mercy, j'ay achevé Ceste simple translation à ma povre discrétion (LA HAYE, P. peste, 1426, 162). A ceste cause, fut en ce temps esleu de la communité pour remonstrer au conte Loys leurs afferes et excuses et, pour ce qu'il estoit chevalier de nom et de fait, en print la charge et soubz brefz termes lui dist de par le commun : "Tui, inquiunt, comes sumus. Tu nobis est princeps (...)" (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 145 r°).

29
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     BRIÈVETÉ     
2.

À/pour cause de brièveté. "Pour être concis" : Toutesfoys, a cause de briefté, je ne diray que des deux premiers poins. (GERS., Purif., 1396-1397, 60). Plusieurs choses se pourroient encore alleguer, que pour cause de breveté se laissent. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 49 v°). ...et soit noté que plusieurs grans hommes ont esté, tant Juifz que Grecz, dont les Latins ne ont aucune memoire, que j'ay obmis pour cause de breveté et pour eviter prolixité. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 71 v°).

30
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     BRÛLER     
1.

[D'un vice] : Luxure point n'y default qui art et brule en feu puant de charnalité tout ce qui est de bien en l'abitacion espirituelle de nostre temple. (GERS., Purif., 1396-1397, 65). Eslongnons de nous ce faulx traitre, Delit luxurieux, quer il fait l'ame comme celle qui brule et ard le sacré temple de Dieu et son hospital (GERS., Annonc., a.1400, 237).

31
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     CANTIQUE     
A. -

"Chant religieux" : Sy pouons veoir pourquoy Symeon en disant son cantique, qui se chante a Complie chascun jour, bailla III noms a ce glorieux enfant (GERS., Purif., 1396-1397, 62). Pense la magnificence de Dieu en gloire a la quelle compagnie tu es appele. Pense la grant beaulte et le bel ordre qui est entre les sains, la ioye, la melodie, les doulx cantiques des sains glorieux. (CIB., p.1451, 189).

32
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     CERCUEIL     
-

[Dans un cont. fig.] : Mais Obstinacion la met en la biere et ou sarcueil qui se nomme oblivion de Dieu. Et affin que jamais ne soit ostee, cruaulté luy met tres pesant, tres froide et tres horrible pierre de obduracion de cuer et de desesperance. (GERS., Purif., 1396-1397, 66).

33
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     CERTAINEMENT     
A. -

[Sert à renforcer une affirmation] "En vérité" : Saint Pol doncques puisque par sa predicacion il converti de ceste mort a vie de grace et de vertus tant de peuple, et ne cesse encores par ses Escriptures chascun jour les convertir, vous pouez jugiez certainement le miracle qui est en sa personne et de sa personne par la grace de Dieu et singuliere puissance (GERS., P. Paul, a.1394, 496). ...l'une est de soy laissier morir de fain a son escient. Et de quelle fain ? De la fain espirituelle qui de tant est plus perilleuse, de combien l'ame vault mieulx que le corps, et la vie pardurable que la temporelle. Certainement la viande de l'ame est la parole de Dieu (GERS., Purif., 1396-1397, 59). Et, toutesfoiz que pestillence Prent sa racine, ou sa naissance, De Divin vouloir seulement, Doit un chascun certainement Son ame et corps du tout commettre Dévotement au Roy Célestre Sans delessier remède querre Par les choses qui sont en terre (LA HAYE, P. peste, 1426, 62). Exemple puiz à ce retraire De chose ronde, ou circulaire, Qui a tant de confusion En sa triple dimension Que nul ne peut certainement Signer fin ne commencement, Ne distinguer la dextre part De la senestre par nul art (LA HAYE, P. peste, 1426, 170).

34
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     CESSER     
-

Cesser de faire qqc. "S'arrêter de" : Se tous les pracheurs qui ou monde sont ne cessoyent chascun jour de preschier a l'ame qui est en ce point mise, c'est assavoir en mauvaise acoustumance et en durté de cuer, ilz ne l'amolliroyent pas a bien faire (GERS., Purif., 1396-1397, 66). ...et ja pour ce, je ne doy laissier ou cesser de vous amer, servir et honnourer, tant que le puis faire, et tant que je ne suis mie cheuz, moyennant vostre grace en telle obstinacion furieuse que vous juge estre mauvaiz ou envieux, comme font les dampnez. (GERS., Trin., 1402, 165). Cestui vesquit cent VII ans, sans cesser d'estudier. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 49 r°).

Rem. FEW : «mfr. cesser à faire qch (Marot-1582)».

35
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     CHAIR     
1.

"Chair (humaine)" : Les oblacions et sacrifices sont moult cruelz bien souvent, car ilz sont de char et sang humain. (GERS., Purif., 1396-1397, 67). Le flegmatique qui est au colerique contraire pour ce quil a les qualitez de leaue qui sont froideur et moiteur est communement graue et tardif et na pas bon sens ne agu, et est moult obliuieux, paresseux et sommilleux, de char mole et fluxible, de couleur fade et blanchastre (CIB., p.1451, 219). ...lequel cymetiere est de antiquité ordonné pour les moines du lieu et, quant il advient que l'on euvre aucun sepulcre trois jours après que aucun y est en terre, l'on ne treuve os, chair, ne cendre, ne aucune apartenance de corps (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 68 v°).

36
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     CHANTER     
1.

Chanter les louanges de qqn : ...fait chanter vigiles de mors. Et qui les chante, ces vigiles ? Veritablement cilz sont les flateurs, qui sont les chappellains et chantres du dyable, qui les commancent par Placebo, qui en lieu des louenges de Dieu, les despitent et maugroyent et regnient, et chantent les faulces loenges de la personne qui est tellement ensevelie (GERS., Purif., 1396-1397, 67).

37
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     CHANTER     
III. -

Empl. pronom. à sens passif. Qqc. se chante + compl. circ. : Sy pouons veoir pourquoy Symeon en disant son cantique, qui se chante a Complie chascun jour, bailla III noms a ce glorieux enfant, qui est dit misericorde, car il honnoura le temple quant Nostre Dame le presenta (GERS., Purif., 1396-1397, 62).

38
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     CHANTRE     
-

P. antiphr. : Et qui les chante, ces vigiles ? Veritablement cilz sont les flateurs, qui sont les chappellains et chantres du dyable, qui les commancent par Placebo, qui en lieu des louenges de Dieu, les despitent et maugroyent et regnient, et chantent les faulces loenges de la personne qui est tellement ensevelie : Laudatur peccator. (GERS., Purif., 1396-1397, 67).

39
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     CHAPELAIN     
-

[Dans un cont. métaph.] : Le bon curé est le Saint Esperit tant seulement. La perrochienne est nostre ame. Le chapellain est raisonnable entendement qui enseigne sa perrochienne comment elle se doit maintenir et gouverner. (GERS., Purif., 1396-1397, 63).

40
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     CHAPELAIN     
-

P. antiphr. : Veritablement cilz sont les flateurs, qui sont les chappellains et chantres du dyable, qui les commancent par Placebo, qui en lieu des louenges de Dieu, les despitent et maugroyent et regnient, et chantent les faulces loenges de la personne qui est tellement ensevelie (GERS., Purif., 1396-1397, 67).

41
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     CHOIR     
-

[Qqc. tombe du ciel/des arbres] : Que dirons nous du diluge ou tant seulement VIII personnes furent sauvees (...), de la subversion de Sodome par feu de souffre cheant du ciel (...), de l'engloutissement de Dathan et Abiron qui descendirent vifs en enfer ? (GERS., Purif., 1396-1397, 60). [Les parroissiens, commun et habitans de Grisole ont droit de prendre] la terre, le caillou, la mousse, la marne, et la feulle du boiz quant elle est cheste, sans en poïer aucune amende. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 259). ...et selon ce aussy que la lumiere et l'influence d'elles [des étoiles du ciel] descend et chiet en divers lieux et qu'elle encontre aussy matieres de diverses manieres. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 41). Item signe est de pestillence Trouver foison, ou abondance, De cendre, ou de pouldre menue, Sur les abres chaeste et venue, Qui se peut faire en la manière Pour l'arsion de la matière Estante en l'air d'embas montée, Et par chaleur arse et bruslée. (LA HAYE, P. peste, 1426, 56). ...c'est assavoir une apparance de discours de plusieurs estoilles espesses, comme gresle cheans sur terre (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 113 v°).

42
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     CHOIR     
b)

Choir en (un état moral ou spirituel plus mauvais) : La quarte maniere est quant aucun est tellement racheté que il ne puet choïer en pechié mortel, conme furent lez Apostres aprés la Penthecouste (Songe verg. S., t.2, 1378, 252). Je diray plus : que la ferveur de l'amour que saint Pierre avoit envers Jhesu Crist donna occasion de le nier aprés, car par telle amour il cheut en presumpcion de soy, et pour la presumpcion Dieu voult souffrir qu'il tresbuchast en telle negacion, pour soy mieulx congnoistre (GERS., P. Paul, a.1394, 489). Et icy, oultre la louange et deffense saint Pol, nous avons enseignement de nous contregarder de cheoir en perilz ou tribulacions sans neccessités ou proffit (GERS., P. Paul, a.1394, 500). Panse bien, panse que vault quanque tu faiz en ce monde, quanque tu traveilles, quanque tu rapines, quanque tu quiers vengence, quanque tu donnes a ta povre charoingne de mauvaises plaisances, se tu chiés, en la destroicte heure de la mort, a l'orrible jugement de justice, en mort perpetuelle. (GERS., Purif., 1396-1397, 67). ...ilz furent ingraz a Dieu et cheurent en horribles erreurs, en ydolatries et en vilité contre nature (GERS., Trin., 1402, 162). ...et tant que je ne suis mie cheuz, moyennant vostre grace en telle obstinacion furieuse que vous juge estre mauvaiz ou envieux, comme font les dampnez. (GERS., Trin., 1402, 165). ...telles gens cheent souuent en inconuenient. (CIB., p.1451, 213). Et se tu me demandes par quoy ilz [les mélancoliques] se tendront en hault et ne cherront point en ceste tristesse melancolieuse, ie tay respondu deuant que ce sera par leesse spirituelle (CIB., p.1451, 219). Sur ce il fault distinguer. Ou le fidele et catholique contrait mariage avec une payenne et infidele ou heretique, ou deux infideles se marient ensemble, ou deux fideles et catholiques ensemble, et l'un chiet en heresie. Au premier cas le mariage est nul. (Sacr. mar., c.1477-1481, 64). Il est une aultre trinité par laquelle l'home chut en pechié, c'est a scavoir l'enhortement du deable, la delectation de la sensualité et de la char et le consentement de raison (Somme abr., c.1477-1481, 126).

43
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     CHRÉTIEN     
-

Foi chrestienne : Nous lisons que saint Pol, le glorieux patron de ceste esglise, aloit persecuter la foy crestienne a Damas (GERS., Pent., p.1389, 77). ...denier son baptesme et la foy crestienne (GERS., Purif., 1396-1397, 65). ...en la lumiere de la foy crestienne (GERS., Trin., 1402, 166).

44
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     CIMETIÈRE     
"Cimetière" : En oultre que ceste povre ame soit ensevelie en la cimetiere d'enfer - car la sont enterrez les parrochiens de l'ennemy : (...) l'ennemy fait chanter vigiles de mors. (GERS., Purif., 1396-1397, 66). ...lors est bon que on se tourne a prier pour les mors, soit en son lit soit ailleurs, en disant Pater noster ou De profundis ; les lieux sont les moustiers et le cimitiere et sa chambre, qui a honte de plourer en publique (GERS., Déf., 1400, 234). Il est aussi moult nécessaire Cele saison mansion faire Loigns des palus, lacz et maroiz, Hors vallées, forestz et boiz, Et aussi bien loign des minières, Des fosses et des cimetières, Où sont enterrez pluseurs mors (LA HAYE, P. peste, 1426, 77). ...et fut lui que l'on dit qui trouva la merveille qui est en ung cymetiere à Thurin, cité d'Italie, jouxte l'eglise Sancti Benigni et Tiburcii, lequel cymetiere est de antiquité ordonné pour les moines du lieu et, quant il advient que l'on euvre aucun sepulcre trois jours après que aucun y est en terre, l'on ne treuve os, chair, ne cendre, ne aucune apartenance de corps (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 68 v°).
45
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     CLOCHE1          CLOCHE2     
A. -

"Cloche (d'une église)" : Les cloches sont les bonnes inspiracions que le Saint Esperit fait sonner ou plus hault lieu de ce temple et sur la tour, qui se nomme en latin Sinderesis. (GERS., Purif., 1396-1397, 63). ...entre autres choses, dit qu'il fist une tour à mectre cloches, laquelle touchée, toutes les cloches sonnoient. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 71 r°).

46
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     CLOISON     
[Dans un cont. allég.] "Enceinte fortifiée" : Le mur de ceste eglise et la cloyson est le corps qui contient l'ame. Les portes et les fenestres et verrieres sont les V sens corporelz, les yeulx, les oreilles, la bouche et autres. (GERS., Purif., 1396-1397, 63).
47
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     CLORE     
A. -

[Le compl. désigne une porte] "Fermer" : ...et ot la souveraine auctorité de clorre et ovrir paradis par la vertu et par les clefs du saint sacrement de penitence qui enclost confession. (GERS., P. Paul, a.1394, 486). Tantost comme est dedens entré, il fait ouvrir les portes de ce temple a tous vices et clore a toutes vertus. (GERS., Purif., 1396-1397, 65).

48
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     CLORE     
-

Clore les yeux : Et premierement Mescreance clost et bande les yeulz de l'ame, affin que jamais ne voye ou congnoisce misericorde pour l'appeller. (GERS., Purif., 1396-1397, 66). ...[les lièvres] ont fieble veue et ne cloent point les yeulx et oent tres cler (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 472).

49
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     COEUR     
D. -

P. anal. "Partie centrale d'une chose" : Ceulx estoient assaillis et devourez de serpens, de scorpions, de couleuvres et de crapous enflez, envenimez et tous ardans, qui leur gettoient leurs santonines et leurs venins jusques au cueur du ventre. (Horloge de sapience S., c.1389, 103). L'autel est la voulenté de l'omme, qui est comme ou milieu du cuer de ce temple. (GERS., Purif., 1396-1397, 63).

50
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     COEUR     
1.

[Plus partic. quant à son attitude envers Dieu] : Se tous les pracheurs qui ou monde sont ne cessoyent chascun jour de preschier a l'ame qui est en ce point mise, c'est assavoir en mauvaise acoustumance et en durté de cuer, ilz ne l'amolliroyent pas a bien faire ; point ne feroyent tant qu'elle laissast sa mauvaise coustume, qu'elle levast son cuer a Dieu, que elle issist hors du sepulcre et de l'abhominable ordure de pechié. (GERS., Purif., 1396-1397, 66). Et ay mis en la personne des Vertuz raisons qui bien puent mouvoir nous cuers a croire et tenir que nostre Dame oncques ne fut, en sa concepcion ne aprés, fors toute belle, vive, pure et nette (GERS., Concept., 1401, 408). Ainsy font pluseurs qui ne se daignent repentir de cuer, ainsoys veullent tousjours attendre en leur ordure. (GERS., Trin., 1402, 165). Item Dieu par sa misericorde rechoit joyeusement le pecheur retournant envers lui, et esmolit son cuer a faire penitance, et legierement pardonne l'offence, et aprez le pardon plus ne lui souvient de l'injure a lui faicte. (Somme abr., c.1477-1481, 180). Certes ceste predicion si veritable de la science des estoilles doit toute seulle crever le cueur à ses ebethés calumpniateurs de astrologie, qui dient que ne sont que vanités et mensonges. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 79 r°).

Rem. V. aussi

51
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     COEUR     
3.

[En partic. quant à sa capacité de compassion] Dureté de coeur ; coeur dur ; obduration du coeur : Mais Obstinacion la met [l'âme] en la biere et ou sarcueil qui se nomme oblivion de Dieu. Et affin que jamais ne soit ostee, cruaulté luy met tres pesant, tres froide et tres horrible pierre de obduracion de cuer et de desesperance. (GERS., Purif., 1396-1397, 66). Dieu vueille par sa grace que sur nous ne viengne telle cruaulté et telle dureté de cuer ! (GERS., Purif., 1396-1397, 66). Qui est l'omme de cuer si dur, si ingrat et si pervers que se le roy, qui icy est, offroit monseigneur le Daulphin, son propre enfant, a mort pour le garentir de mourir, et pour le sauver et honnourer, qui moult n'amast le roy ? (GERS., Noël, p.1404, 294).

52
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     COEUR     
3.

[En partic. quant à sa capacité de compassion] Dureté de coeur ; coeur dur ; obduration du coeur : Mais Obstinacion la met [l'âme] en la biere et ou sarcueil qui se nomme oblivion de Dieu. Et affin que jamais ne soit ostee, cruaulté luy met tres pesant, tres froide et tres horrible pierre de obduracion de cuer et de desesperance. (GERS., Purif., 1396-1397, 66). Dieu vueille par sa grace que sur nous ne viengne telle cruaulté et telle dureté de cuer ! (GERS., Purif., 1396-1397, 66). Qui est l'omme de cuer si dur, si ingrat et si pervers que se le roy, qui icy est, offroit monseigneur le Daulphin, son propre enfant, a mort pour le garentir de mourir, et pour le sauver et honnourer, qui moult n'amast le roy ? (GERS., Noël, p.1404, 294).

53
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     COMMENCER     
A. -

[Dans le temps ; d'une pers. considérée dans son devenir intellectuel ou spirituel] : Qui commence sans perseverer, il chasse hors vilainement et honteusement misericorde de son temple espirituel. (GERS., Purif., 1396-1397, 64). ...et par ce tu congnoisses ce qui est a faire pour bien viure tu as bon commencement, mais il ne te suffit pas, tu nes pas encore parfait car il na pas fait qui commence, combien que celuy qui a bons principes, et qui a commencement il a grant aduentaige de paruenir plus oultre car en toutes choses on seult trouuer grans difficultez au commencement. (CIB., p.1451, 178). ...celuy qui a bien commence il a pres que la moitie de son fait. (CIB., p.1451, 178). Cestui eut Plaudes à disciple, le plus vif en engin que l'on sceust et, lorsqu'il commançoit, mort lui coppa le passage de vie, dont fut grant dommage. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 108 r°).

54
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     COMPLIE     
"Dernière heure de l'office divin qui se chante après les vêpres" : Sy pouons veoir pourquoy Symeon en disant son cantique, qui se chante a Complie chascun jour, bailla III noms a ce glorieux enfant (GERS., Purif., 1396-1397, 62).
55
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     CONCEVOIR     
4.

[Domaine de l'affectivité] "Sentir naître, éprouver (un sentiment, une passion)" : Nous l'avons de Nostre Dame qui, par vraye creance, conceut misericorde quant elle respondit : Ecce ancilla Domini, etc. (GERS., Purif., 1396-1397, 64). ...donna conseil de aller au devant du roy Allexandre pour plaquer son ire qu'il avoit conceue contre ceulx de Jherusalem, lui monstrant l'influence estre disposée contre eulx s'ilz n'y obvioient, ce qu'il firent et bien leur en fut. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 55 v°).

56
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     CONDAMNER     
-

[Du Jugement dernier] "Damner" : ...ne attens pas la sentence de Justice aprés la mort, car sans remede tu seroyes perdue et rigoreusement condampnee. (GERS., Purif., 1396-1397, 67).

57
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     CONFONDRE     
A. -

[Le compl. désigne une pers. ou la partie spirituelle de son être] "Anéantir" : Bien est en grant confusion, misere et desolacion le povre temple de nostre ame, quant cruaulté tellement s'i embat : riens n'y a espargnié, que tout ne soit froissié, ars et confundu ! (GERS., Purif., 1396-1397, 65). Tout [ce] je feis, Orgueil, parce que je leur feiz desirer avoir science semblable a Dieu ; et depuis quans en ay je perduz et confonduz des plus grans comme les [geans], comme Nabugodonosor, Holofernes, Anthioche, Zersés et autres sans nombre. (GERS., Noël, p.1404, 304).

58
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     CONNAÎTRE     
a)

[D'une pers.] : Mais comment garderas tu la parole de Dieu se tu ne la congnois ? Comment la pues tu mieulx congnoistre que par l'escouter ? (GERS., Pent., p.1389, 71). Et premierement Mescreance clost et bande les yeulz de l'ame, affin que jamais ne voye ou congnoisce misericorde pour l'appeller. (GERS., Purif., 1396-1397, 66). Quartement tu congnoys par ung seul oeil le mouvement du temps passé, du present et du futur, sans toy mouvoir ; pourquoy ne pourra Dieu congnoistre toutes choses estre muables sans sa mutacion ? (GERS., Trin., 1402, 162). Car les aucunes [causes] sont célestres Et les autres si sont terrestres, Estans en bas assez prouchaines Et dépendens des primeraines, Sans lesqueles avant cognoestre Nul Médicin, tant soit bon Maistre, Ne peut par art ne sagement Curer le mal aucunement (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). Item par la premiere maniere de congnoistre on congnoist la lumiere, par la seconde les tenebres. Et pareillement il est a dire que par la premiere maniere on congnoist le bien et ce qui est bon. Par la seconde le mal (Somme abr., c.1477-1481, 165). Aneccenebron, le grant philozophe et astrologien, fut en ce temps, lequel monstra aux Egipciens à cognoistre le temps, à faire l'introïte de leurs festes sur l'entrée du Soleil ès signes royaulx. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 22 r°).

59
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     CONSIDÉRER     
A. -

Considérer qqn/qqc. (de concr. ou d'abstr.). "Regarder, voir qqn/qqc. avec les yeux corporels ou les yeux de l'esprit ou de l'âme" : Et pour ceste science qu'il [saint Paul] ot des fais du monde, il estoit en continuelle plainte et gemissement pour les deffautz lesquelz il consideroit. (GERS., P. Paul, a.1394, 511). Mais considerons la venue de cette misericorde, car point n'est seule, ains est amenee et receue a moult et noble et belle procession, car Marie la presente, Symeon la recoit et porte, Anne la presche et luy baille tesmoingnaige (GERS., Purif., 1396-1397, 62). Eslevons, nous, doncques maintenant les yeulz de noz ames, qui sont par dedans nous. Regardons en la clarté de vraye foy et creance les ames des trepassez qui sont en la prison de purgatoire (...) Les veez vous ? Les considerez vous ? Y pensez vous ? J'ay fiance que oy. (GERS., Déf., 1400, 226). Comme dist le Psalmiste : "Goustez et considerez la doulceur et souefveté de Dieu." Et ceste maniere de congnoistre Dieu en ceste vie est la plus seure et parfaite. [Considerez trad. du lat. videte] (Somme abr., c.1477-1481, 135). "...et pour ce doit le bon medicin premierement considerer en quel point est la Lune, c'est assavoir si elle est prime ou plaine, car lors croissent les humeurs et les moelles". (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 77 r°).

60
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     CONSIDÉRER     
3.

Considérer que + cond. "Penser, estimer" : Quant au premier, je considere que ame devote, desirant scavoir les misteres de nostre foy et religion pour soy eslever aux louenges de son Dieu et son Sauveur, pourroit maintenant demander a nostre mere saincte Eglise la cause de son esjoyssement (GERS., Purif., 1396-1397, 60).

61
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     CONSOLATION     
"Soulagement, réconfort apporté au chagrin de qqn" : La povre ame, qui est lors en grande neccessité et angoisseuse douleur, veult querir selond sa coustume aucune consolacion mondaine par les V portes de son corps (GERS., Pent., p.1389, 85). ...dit ce poete que a Athenes ot jadis ung temple qui se nommoit le temple de Misericorde ouquel toute creature recevoit ayde, secours et consolacion. (GERS., Purif., 1396-1397, 60). Neantmoins je scay bien que c'est grande consolacion d'oïr parler de Dieu et des choses divines, et n'est pas temps perdu, jassoit ce que on ne entent pas tout (GERS., Trin., 1402, 155). Quiconques aprendra familiarement aymer meditacion et souuent y vouldra vaquer elle luy rendra tresioyeuse vie car elle donne en tribulation tresgrande consolacion (CIB., p.1451, 180). Item est apellé "consolateur", pour ce qu'il degoutte en noz cuers les consolations celestiennes et divines. (Somme abr., c.1477-1481, 123).
62
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     CORDE     
-

[Dans un cont. métaph.] : Dedans ce temple ne doivent entrer les ors pourceaulx de luxure, ne les chiens de detraction, ne les excomeniez, c'est asçavoir les ennemiz d'enfer. Dedens doit avoir la lampe de vraye foy, alumee du feu de charité, et soustenue par la corde de esperance. (GERS., Purif., 1396-1397, 63).

63
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     CRÉANCE1          CRÉANCE2     
-

(Bonne, vraie, ferme) créance : ...maugré luy il disoit aucunes choses qui tournoyent a sa louange, non pas pour soy louer, car il en laissoit a dire le plus, mais estoit ce pour les autres edifier en bonne creance, contre la faulseté des adversaires ? (GERS., P. Paul, a.1394, 502). Encores avons nous en mil lieux de l'Escripture saincte que ceulz qui avoyent vraye et ferme creance en Dieu impetroyent misericorde. (GERS., Purif., 1396-1397, 64). Regardons en la clarté de vraye foy et creance les ames des trepassez qui sont en la prison de purgatoire, par especial celles de noz amis. (GERS., Déf., 1400, 226).

64
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     CRIER     
A. -

"Dire qqc. d'une voix forte" : Beau sire Dieu, nous te rendons grace et mercy pour l'excellence de ce don, que nous querions avec le prophete, et devotement demandons, en criant : Ostende nobis (GERS., Purif., 1396-1397, 62). ...vous devez trop mieulz croire que les ames de purgatoire ont plus grant desir que nous soyons repentans de noz pechiez, et nous crient maintenant a haulte voix : Ceulz au monde sont bieneureux Qui les cuers ont doloreux. (GERS., Déf., 1400, 241). ...par grant admiracion je, tout espouenté et presques ravy hors de moy mesmes, criay avec l'apostre saint Pol : "O altitudo diviciarum sapiencie..." (GERS., Trin., 1402, 164).

65
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     CRUAUTÉ     
Il n'y a telle cruauté comme celle qui est contre soi-même : Tu qui veulz plaire a Dieu ayes pitié de ton ame. N'est telle cruaulté, telle fureur, telle inhumanité, comme celle qui est contre soy meismes. Qui sibi nequam est, cui bonus (erit) ? Eccli 14, 5. (GERS., Purif., 1396-1397, 1048).
66
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     CRUAUTÉ     
D. -

RELIG. Cruauté (de coeur). "Dureté du coeur, absence de miséricorde" : Mais, helas ! j'ay grant doubte que au jour d'uy pluseurs, en lieu de misericorde, ne preignent et reçoivent dedans eulz meismes cruaulté dampnable, hideuse et abhominable. N'est si perilleuse cruaulté ou fureur comme tuer soy meismes, et soy persequuter. Or est ainsi que, toutes foys que ung homme peche mortelment, il se livre a mort. (...) Se tu demandes commant vient ceste cruaulté miserable dedans le temple du pecheur, je respon que elle vient par contraire maniere a misericorde (GERS., Purif., 1396-1397, 64).

67
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     CRUEL     
1.

"Cruel" : Les oblacions et sacrifices sont moult cruelz bien souvent, car ilz sont de char et sang humain. (GERS., Purif., 1396-1397, 67). Le premier mal est pestillence D'air, corrompu par influence ; Le second est, en vérité, Grant défault et stérilité Des fruiz et des biens de la terre, Et le tiers est cruele guerre (LA HAYE, P. peste, 1426, 10).

68
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     CRUEUSEMENT     
"De façon cruelle" : Las ! oncques cité materiele ne fut si [cru]eusement destruicte par ennemis, tant fussent pervers, comme est ce temple espirituel quant cruaulté y est amenee, comme dit est. (GERS., Purif., 1396-1397, 65).
69
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     CRUEUX     
A. -

"Qui est pénible à supporter, douloureux" : Helas, beau tres doulx hoste, vostre povre ostel, l'ostel de mon ame, est durement assegié ; de toutes pars on lui fait crueux assaulz et tres perilleuse guerre (GERS., Pent., p.1389, 74). Pour honneur elle prescha le crueux tourment de la croix et mort tres vergoingneuse, pour richesses povreté, pour delices astinence, jeunes et sobriété (GERS., P. Paul, a.1394, 494). Ceulz doncquez laissent morir leur ame de fain tres perilleuse, tres crueuse et sans pitié, qui ce pain et ceste viande espirituelle li denient, qui ne veulent oyr bonnes amonicions (GERS., Purif., 1396-1397, 59).

70
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     CURÉ     
-

[Dans un cont. métaph.] "Celui qui prend soin de l'âme" : Le bon curé est le Saint Esperit tant seulement. La perrochienne est nostre ame. Le chapellain est raisonnable entendement qui enseigne sa perrochienne comment elle se doit maintenir et gouverner. (GERS., Purif., 1396-1397, 63).

71
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     CURIEUX     
A. -

"Qui cherche à savoir des choses cachées, à pénétrer des secrets" : Ostons doncques au commencement ceste question curieuse que seulent faire aucuns, lequel est plus grant, ou saint Pierre ou saint Pol ? (GERS., P. Paul, a.1394, 485). Ne nous arrestons pas aussy a questions curieuses qui peu proffiteroyent a nostre edifficacion. Ainsoys tournons nostre langaige a prendre aucune moralité sur ce qui est dit, et sur le mistere de la feste presente (GERS., Purif., 1396-1397, 63). Et telle convoitise de desirer telles apparicions est curieuse, et descent de petite foy. (GERS., Déf., 1400, 242).

72
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     DAMNABLE     
A. -

"Qui encourt la damnation" : Mais, helas ! j'ay grant doubte que au jour d'uy pluseurs, en lieu de misericorde, ne preignent et reçoivent dedans eulz meismes cruaulté dampnable, hideuse et abhominable. N'est si perilleuse cruaulté ou fureur comme tuer soy meismes, et soy persequuter. (GERS., Purif., 1396-1397, 64). En oultre que feist Male Voulenté pour oster paix ? Elle affubla ung autre mantel qui se nomme supersticion c'est a dire fole ou dampnable assercion comme des sorcieres (GERS., Noël, p.1404, 307). Mais a vray dire, comme je apparceu, c'estoit fole et dampnable prodigalité, ou fole largesse et crueuse pitié, venant de desir de vaine gloire. (GERS., Noël, p.1404, 308).

73
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     DÉBONNAIRETÉ     
"Bonté, modération" : Et a ce propos disoit Seneque (...) : "par debonaireté et par douceur, plusieurs se sont laissié vaincre, lezquelx ne pouv[oi]ent estre vaincus ne desconfis par force d'armes". (Songe verg. S., t.1, 1378, 340). En aprés de la pitié et debonnaireté du vray amoureux saint Pol envers tous, qui en pourroit assés parler ? (GERS., P. Paul, a.1394, 510). Sy pouons veoir pourquoy Symeon en disant son cantique, qui se chante a Complie chascun jour, bailla III noms a ce glorieux enfant, qui est dit misericorde, car il honnoura le temple quant Nostre Dame le presenta (...), il monstra sa debonnaireté et humanité quant Symeon le porta (GERS., Purif., 1396-1397, 62). L'autre vertu seconde est debonnaireté qui la personne encline a tenir le moien en courous et en yre en telle maniere que on ne se courouce pas trop ne mains aussi que raison ne desire (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 640).
74
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     DÉFAILLIR     
A. -

[D'une chose abstr.] "Faire défaut, manquer" : Luxure point n'y default qui art et brule en feu puant de charnalité tout ce qui est de bien en l'abitacion espirituelle de nostre temple. (GERS., Purif., 1396-1397, 65). Certes telle ame desfault en son esprit et est rauie hors de soy et ne scet que on fait en son corps ne entour soy. (CIB., p.1451, 190). ...excepté le cas et c'est quant la pucelle ou l'enfant devant sept ans on contrait ensemble et par adventure. C'est chose especiale en ce cas, car en telz cas et les ans et le sentement et sens defaillent, comme il est touchié au droit. (Sacr. mar., c.1477-1481, 74). Et que plus est, nostre pensee est instable, car maintenant nous deffaillons, maintenant revivons, maintenant oublions, maintenant ramembrons, maintenant voulons, maintenant ne voulons, maintenant par cogitations esparses et divers consaulz nous vagons et discourons deça et dela. (Somme abr., c.1477-1481, 144). L'excellence de la dignité divine est tant grande que la pensee et la cogitation humaine deffault en pensant de Dieu, car il est incomprehensible. (Somme abr., c.1477-1481, 148).

75
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     DÉLUGE     
1.

[P. réf. à l'Anc. Testament] : Nous lisons que ou diluge et en la subversion des V citez peccherresses les petis enfens furent perdus avec les grans. (GERS., Pent., p.1389, 80). Que dirons nous du diluge ou tant seulement VIII personnes furent sauvees (GERS., Purif., 1396-1397, 61). ...comment plusieurs grans amys et familliers de Dieu ont sceue et pratiquée la science d'astrologie, tant devant le deluge que après, en l'Encien et Nouveau Testament (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 6 r°). Et lors lui commanda faire l'arche pour soy saulver au deluge en leur donnant 120 ans pour faire penitance ou nul ne voulut entendre, fors Noé et ses enfans et leurs femmes, et si tost que le deluge fut passé et que la terre commança à apparoir, Noé et ses trois filz yssirent de l'arche, qui fut le second mois, au XVIIe jour que Dieu fist apparoir l'arc ou ciel, en signe de promesse que jamais ne seroit deluge par eaue, et partirent la terre en trois parties et chacun d'iceux tira en sa partie. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 14 r°).

76
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     DÉNIER     
B. -

Dénier qqc. "Renier, abjurer qqc." : Mais oyez la fin ! Finablement Ydolatrie s'i embat avec ses suers germaines qui sont Sortilege, Supersticion, Magique qui font la povre ame aourer et croire en leurs dieux, denier son baptesme et la foy crestienne, adourer les dyables et luy sacrifier. (GERS., Purif., 1396-1397, 65).

77
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     DÉPOUILLER     
-

[Dans un cont. métaph.] : Adam n'en eschapa mie, car, aprés la premiere desobeyssance, Justice tantost le despouilla de son noble vestement de innocence, amena Rebellion en son royaume espirituel, le chassa hors de son propre heritaige, paradis terrestre (GERS., Purif., 1396-1397, 60).

78
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     DESCENDRE     
-

Descendre en enfer : Que dirons nous du diluge ou tant seulement VIII personnes furent sauvees (...) de la subversion de Sodome par feu de souffre cheant du ciel (...), de l'engloutissement de Dathan et Abiron qui descendirent vifs en enfer ? (GERS., Purif., 1396-1397, 60). Comment Cristus descendit en enfer. (Somme abr., c.1477-1481, 92).

79
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     DÉSESPÉRANCE     
"État de l'âme qui a perdu l'espérance" : Mais Obstinacion la met [l'âme] en la biere et ou sarcueil qui se nomme oblivion de Dieu. Et affin que jamais ne soit ostee, cruaulté luy met tres pesant, tres froide et tres horrible pierre de obduracion de cuer et de desesperance. (GERS., Purif., 1396-1397, 66). Et maint homme, pour bon tenu, Trez mauvais larron devenu Par redoubtable despérance, Ou peut-estre pour indigence, Et cent mille, jeunes et fors, Y ont esté tuez et mors (LA HAYE, P. peste, 1426, 169).
80
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     DÉSIRER     
B. -

[Le compl. est un inf.] : Quant au premier, je considere que ame devote, desirant scavoir les misteres de nostre foy et religion pour soy eslever aux louenges de son Dieu et son Sauveur, pourroit maintenant demander a nostre mere saincte Eglise la cause de son esjoyssement (GERS., Purif., 1396-1397, 60).

81
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     DÉSOLATION     
-

[Dans un cont. métaph.] : Bien est en grant confusion, misere et desolacion le povre temple de nostre ame, quant cruaulté tellement s'i embat : riens n'y a espargnié, que tout ne soit froissié, ars et confundu ! (GERS., Purif., 1396-1397, 65).

82
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     DESPISER     
B. -

[Le compl. désigne une chose abstr.] : Tesés vous donques, sire Clerc, et ne depisiés plus l'estat ne la vie de chevalerie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 19). Car celuy qui depyse le comandemant de l'Impereur se juge soy maimes et ne sera pas sanz poine entre lez honmes ; et sont toutes choses de l'Impereur, et puet tout ce qui appartient a la temporalité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 48). Derechief, par trop grant debonaireté et par trop grant misericorde, le bien conmun si est depisié et mis arriere, et de ce puent essir tous maux (Songe verg. S., t.1, 1378, 343). Et qui les chante, ces vigiles ? Veritablement cilz sont les flateurs, qui sont les chappellains et chantres du dyable, qui les commancent par Placebo, qui en lieu des louenges de Dieu, les despitent et maugroyent et regnient, et chantent les faulces loenges de la personne qui est tellement ensevelie (GERS., Purif., 1396-1397, 67).

83
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     DÉTRACTION     
"Action de rabaisser le mérite de qqn, dénigrement" : De ce que vous corrigés lez chevaliers, ou c'est charité et affeccion, ou envie et detraccion. (Songe verg. S., t.1, 1378, 17). La tierce maniere si est homicide espirituel, qui fort desplaist a mon Pere, c'est assavoir occire l'omme par detraction et lui oster sa dignite et sa bonne renommee (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 151). En lieu de ce pain nous luy donnons serpens et viandes tres venimeuses, c'est assavoir paroles mauvaises, plaines de detraction, de luxure, d'envie, de erreurs, de supersticions, de toute ordure et mauvaise suggestion (GERS., Purif., 1396-1397, 60). Que veult autre chose Plaisir mondain fors boire et mengier, flaver et jouer, suyr taverne et fuyr moustier, ouyr plus tost detraction ou vilains et ors parlemens que predicacion ? (GERS., Déf., 1400, 226). Détraction est oblocution et parole diffamant par envie. Détracteurs sont iceulx qui ainsi parlent. (LA HAYE, P. peste, 1426, 195).
84
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     DÉTRAIRE     
A. -

[Le compl. désigne une pers.] "Tirer avec violence, malmener" : Avarice ne s'i oublie pas, qui trayne et detrait ceste povre parrochienne, nostre ame, par mer, par terre, per feu, par pierres, par tous perilz de mort. (GERS., Purif., 1396-1397, 65).

85
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     DÉTROIT1          DÉTROIT2     
1.

"Difficile" (Éd.) : Panse bien, panse que vault quanque tu faiz en ce monde, quanque tu traveilles, quanque tu rapines, quanque tu quiers vengence, quanque tu donnes a ta povre charoingne de mauvaises plaisances, se tu chiés, en la destroicte heure de la mort, a l'orrible jugement de justice, en mort perpetuelle. (GERS., Purif., 1396-1397, 67).

86
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     DÉTRUIRE     
1.

[Une construction] "Démolir, abattre" : Las ! oncques cité materiele ne fut si crueusement destruicte par ennemis, tant fussent pervers, comme est ce temple espirituel quant cruaulté y est amenee, comme dit est. (GERS., Purif., 1396-1397, 65).

87
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     DEVOIR1          DEVOIR2     
1.

[Une obligation au regard de la morale] : Dedens doit avoir la lampe de vraye foy, alumee du feu de charité, et soustenue par la corde de esperance. Les paintures de ce temple sont les bons exemples des sains et sainctes que nous devons regarder et ensuyr. Et aussy de pluseurs autres similitudes que je laisse. En ce temple icy nous devons recevoir misericorde, car meilleur hoste ne pouons nous herbergier, ne meilleur offerende presenter. (GERS., Purif., 1396-1397, 63). Et icy je prens trois briefs enseignemens. Premierement que par ce nous est clerement demonstré que nous devons querir ailleurs nostre bien, nostre salut, non pas au monde. Secondement que les povres ne doyvent point avoir de honte de leur povreté, ne les riches orgueil de leurs richesses (GERS., Noël, p.1404, 296). Le Saint Esperit fu donné deux fois aprez la resurrection : une fois en terre pour signifier l'amour de laquelle nous devons amer nostre proxme. Secondement fu donné du ciel aprez que Jhesu Crist fu montéz ez cieulz le jour de la Penthecouste pour demonstrer l'amour par lequel nous devons amer Dieu. (Somme abr., c.1477-1481, 120).

88
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     DÉVOTEMENT     
"D'une manière dévote, pieuse" : Beau sire Dieu, nous te rendons grace et mercy pour l'excellence de ce don, que nous querions avec le prophete, et devotement demandons, en criant : Ostende nobis (GERS., Purif., 1396-1397, 62).
89
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     DIABLE     
1.

"Être surnaturel doté de certains pouvoirs" : Finablement Ydolatrie s'i embat avec ses suers germaines qui sont Sortilege, Supersticion, Magique qui font la povre ame aourer et croire en leurs dieux, denier son baptesme et la foy crestienne, adourer les dyables et luy sacrifier. (GERS., Purif., 1396-1397, 65). C'est le pechié qui crie a Dieu vengence, qui put aux angels, voire a aucuns dyables, qui sur toutes choses empesche confession pour son horreur (GERS., Noël, p.1404, 297).

90
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     DIFFAME1          DIFFAME2     
"Déshonneur" : Et seroit grant merveille que, en demandant l'ayde et le secours du dyable, on eust l'ayde de Dieu, et oncques telle tache ne vint en l'ostel de France ; et me doubte que elle ne viengne pas seule. C'est grant pechié et moult grant diffame a ceulx qui en sont cause. (GERS., Purif., 1396-1397, 64).
91
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     DIGNE     
2.

[Dans un sens défavorable] Estre digne de qqc. "Mériter qqc." : "...je suis tel, tant ort, et si pervers, et si mauvais, et si m'as voulu telement avancier moy qui sui digne de dure mort et d'estre trebuchié ou plus parfont d'enfer !" (GERS., Pent., p.1389, 80). Certainement toute creature qui s'abondonne a telz sortileges est ydolatre et hors de la foy crestienne, a excommenier de saincte Eglise, et, selond la loy encienne, digne d'estre lapidee, et, selond la nostre, digne d'estre ars. (GERS., Purif., 1396-1397, 65).

92
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     DIVISER     
-

[D'une chose abstr. ; corresp. à supra I D 1] Soi diviser en. "Se subdiviser en" : Selon quatre manieres de temples, desquelz parle l'Escripture saincte, nostre sermon se pourroit diviser en quatre briefves parties (GERS., Purif., 1396-1397, 60).

93
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     DOULOUREUSEMENT     
"D'une manière douloureuse" : Viennent Ire, Envie et Hayne qui aveuglent l'ame, et doloreusement la tourmentant. (GERS., Purif., 1396-1397, 65).
94
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     DOUTER     
-

Empl. abs. : Sire, point nous ne demandons ta sapience, ta justice et ta puissance, car plus doubtons que desirons, nom pas sans cause (GERS., Purif., 1396-1397, 62).

95
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     DOUTER     
II. -

Empl. pronom. Soi douter que. "Craindre que" : Nous prierons pour l'Eglise : que Dieu par sa grace y veille envoyer pais et misericorde, car je me doubte que cruauté ne s'y embate pour nos pechiez (GERS., Purif., 1396-1397, 68).

96
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     DRAP     
-

[Dans un cont. allég.] : ...il gette dessus l'ame ung drap fait et tissu d'ypocrisie, de faintise et simulacion pour apparoir belle au monde. (GERS., Purif., 1396-1397, 66).

97
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     DURETÉ     
-

Dureté de coeur. "Manque de compassion" : Dieu vueille par sa grace que sur nous ne viengne telle cruaulté et telle dureté de cuer ! (GERS., Purif., 1396-1397, 66). ...la grace que secretement et couvertement est donnee aux cuers humains ne est refusee ou reboutee d'aucun cuer dur, car pour tant est donnee, afin que dureté du cuer soit reboutee. (Somme abr., c.1477-1481, 170).

98
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     ÉBATTEMENT     
"Divertissement" : Primierement, quant un champ se fait entre deux personnes ou plusieurs, pour cause d'ebastement, sanz effusion de sanc, et tel champ est lysible selon Droit civil (Songe verg. S., t.1, 1378, 353). ...qui en lieu des louenges de Dieu, les despitent et maugroyent et regnient, et chantent les faulces loenges de la personne qui est tellement ensevelie : Laudatur peccator. Et en lieu de pleurs, ilz mainent faulse joye, solas et esbatement. (GERS., Purif., 1396-1397, 67).
99
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     ÉBATTRE     
Empl. pronom. "Folâtrer, s'ébattre" : Tantost comme est dedens entré, il [l'ennemi d'enfer] fait ouvrir les portes de ce temple a tous vices et clore a toutes vertus. Lors s'i esbatent a grant tourbe et confusion les soldoyers de l'ennemy d'enfer pour mettre a perdicion la povre perrochienne de ceste eglise, c'est assavoir nostre ame. (GERS., Purif., 1396-1397, 65). Di nostreseigneur : mes plaisances sont estre auecques les hommes et me ioue et mesbas auecques vous sur la terre. (CIB., p.1451, 189).
100
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     ÉCHAPPER     
B. -

Au fig. "Éviter qqc. de menaçant" : Justice soudainement te lença et tresbuscha en l'orrible prison d'enfer, de si hault si bas. Adam n'en eschapa mie, car, aprés la premiere desobeyssance, Justice tantost le despouilla de son noble vestement de innocence, amena Rebellion en son royaume espirituel, le chassa hors de son propre heritaige (GERS., Purif., 1396-1397, 61).

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